Si vous n'avez pas encore assouvi votre appétit littéraire, délectez-vous de ce livre magique, parfumé de sel, nous entraÎnant à la recherche implicite de la tolérance et de l'humanité. La magie des mots, les couleurs, les situations, tous les ingrédients sont réunis pour un conte émerveillé. Mais c'est plus profond qu'il n'y paraît. A peine sorti, ce deuxième roman de Nicolas Couchepin s'annonce comme l'un des succès remarqués de la rentrée. Il n'en est certes pas à son coup d'essai. Son premier roman, Grefferic publié en 1996 aux éditions ZOÉ, a obtenu entre autres le prix Hermann Ganz, le prix de la Bibliothèque pour Tous et le prix Bachelin, sans oublier sa nomination au Festival du premier roman de Chambéry en 1997. On attendait donc le deuxième. Examen réussi. Le sel corrobore son talent de conteur . Ce récit allégorique et touchant nous embarque dans la fuite d'une mère africaine, prise dans la tourmente d'une malédiction ancestrale pesant sur son sixième enfant, nouveau-né, prénommé Février, à laquelle elle veut échapper coûte que coûte. Cet enfant noir se transforme en narrateur, spectateur ébahi et crédule, du film de sa vie se déroulant sous ses yeux. Tout le talent de l'auteur réside dans la manière dont les protagonistes décrivent les situations qu'ils vivent. En effet, comment ne pas trembler avec l'enfant quand il se sent menacé ? Comment ne pas vivre l'angoisse de sa mère tentant de le soustraire à la sentence de son père ? Comment ne pas se poser les mêmes questions sur l'Existence que l'homme blanc rencontré en chemin ? Comment ne pas vouloir percer l'origine de cette malédiction ? Comment accepter enfin l'inéluctable fragilité de nos destins ! Ecriture féminine et sensibilité à fleur de peau... Enfin pourquoi ce titre Le sel ? En Afrique justement, c'est un symbole absolu d'hospitalité. Dans ce roman, le sel revêt une toute autre signification puisqu'il permet aux fuyards de se dissimuler dans la caravane de sel pour rejoindre la mer, un bateau sur le port, le salut. Mais la liberté est ailleurs, en Occident, là où pourtant le soleil est moins brûlant mais capable de réchauffer les âmes égarées. Trouveront-ils aussi la paix ? Jusqu'où leur voyage depuis un village africain vers l'Occident, les emportera-t-il ? On ne peut pas dévoiler la fin. En passant, vous sourirez, vous vous poserez des questions, vous finirez par réfléchir à cette histoire forte, lumineuse, édifiante. "Il faut de l'instruction Isabelle Gutleben Né à Troyes en 1943, J. ZAIGUE a étudié à l"Académie de la Grande Chaumière" à Paris, où enseignait, entre autre, le célèbre peintre Yves BRAYER. A ses débuts, il avait choisi la peinture à l'huile. Nombre de ses toiles sont aux Etats-Unis. En 1967, il s'établit à Genève (Bernex) et se consacre avec passion au dessin, dès 1983 à l'aquarelle, puis en 1995 au pastel, disciplines dans lesquelles il excelle ! "Il possède ce toucher incomparable qui lui permet de recréer, en noir et blanc, toutes les couleurs naturelles." Jean-Pierre BUCHET "Avec l'aquarelle, la technique s'est considérablement affirmée au point d'atteindre la perfection d'un maître auquel il voue une grande affection, Michel CIRY... Equilibre, tranquillité, beauté, couleur, silence, un programme que seul un amoureux profond de la nature pouvait avoir l'audace d'envisager." Jacques MAGNOL "Jacques ZAIGUE : le chant de la terre. Ses tableaux sont avant tout des chants d'amour à la gloire d'une nature qu'il adore." Claudine SPYCHER |